lundi 4 septembre 2017

Changement d'appellation




Après l’avoir expérimenté pendant trois ans et avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé d’abandonner l’appellation « Tarot chamanique » pour présenter mon travail autour du Tarot, étant précisé que j’en garde le principe et le concept et ne change que l’appellation. Ce fut une décision difficile à prendre, mais qui à mes yeux était nécessaire pour deux raisons :

La première est que, sitôt que l’on sort des petites sphères sociales du Tarot et des pratiques chamaniques, peu de personnes connaissent le Tarot ou les pratiques chamaniques. C’est un phénomène bien connu qui fait lorsque l’on s’intéresse à quelque chose on rencontre des personnes qui s’y intéressent aussi et on finit par se convaincre que tout le monde est concerné, tant tous ceux qui nous entourent le sont… C’est une erreur de parallaxe qui peut d’ailleurs causer bien des désagréments lorsque l’on découvre que c’est loin d’être le cas !

Pour la majorité des personnes, le Tarot est soit un jeu de cartes auquel on joue, soit un truc de divination exercé par des cartomanciennes plus ou moins honnêtes.
Résultat, quand tu dis que tu ne fais pas de divination (et je suis sensé en faire, puisque « j’ai des pratiques chamaniques » !), je me retrouve embringué dans un long argumentaire au cours duquel, d’ailleurs, je passe plus de temps à expliquer ce que je ne fais pas plutôt que ce que je fais…

Quant au mot « chamanique », il est vague dans l’esprit de beaucoup. Ces pratiques, même si elles se développent considérablement en ce moment, restent encore très méconnues et beaucoup encore, à l’écoute de ce mot, imaginent vite un homme en peau de bêtes possédé et hurlant à la mort… (j’exagère, mais à peine).

De ce fait, ces deux facteurs cumulés font que l’appellation « tarot chamanique » fait fuir plus de clients potentiels qu’elle n’en fait venir ; beaucoup y voyant « un truc complètement barré et perché » pour le moins louche, auquel ils n’attachent aucun sérieux. Ce dont je peux témoigner, c’est que j’ai moins de clients depuis que j’ai adopté cette dénomination qu’avant, alors que -objectivement- mes prestations en tant que tarologue sont bien plus profondes et pertinentes…

La deuxième raison, c’est que face à cette méconnaissance, l’agrégation des mots « Tarot » et « Chamanisme » créé un champ fantasmatique tout aussi puissant que confus au sein duquel certaines personnes investissent alors le tarologue d’une sorte de toute puissance qu’il n’a pas. Parce qu’évidemment, s’il est tarologue et chamane (ce que je ne suis pas d’ailleurs, je préfère le préciser) il a le pouvoir de vous guérir de toutes les blessures par un deus ex machina complètement fantasmé… Ainsi cette femme semble t-il confuse (elle m’avais appelé mais, heureusement, n’a pas confirmé de rendez-vous) qui aurait voulu que je l’informe de la date de sa mort… Cette toute puissance conférée au tarologue a en général pour conclusion l’insatisfaction et la frustration, la personne n’ayant pas reçu ce qu’elle était venue chercher.

Parce que j’ai à cœur l’idée que la Tarot est là pour redonner son libre-arbitre, et donc sa liberté, à chacun, je me méfie comme de la peste de cette toute puissance dont je pourrais être investi (même si bien sûr, je ne refuse pas la responsabilité que je considère être la mienne). La seule puissance que je revendique est celle consistant, grâce à ma connaissance du Tarot et à ce que j’ai compris du fonctionnement de l’âme humaine, à éclairer, reformuler, nourrir la psyché, pointer des choses pouvant être erronées... pour redonner un nouvel élan aux personnes qui viennent me voir. Après, c’est elles qui font (ou ne font pas) le travail, mais cela leur appartient.

Du coup, une fois cette appellation abandonnée se repose avec encore plus d’insistance la question de la qualification de mon travail autour du Tarot.

Là où j’en suis, cela prend la forme suivante :

« Une consultation de Tarot pour une meilleure connaissance de soi et pour éclairer son chemin, au son d’un tambour pour mieux entrer dans notre espace intérieur ». Je crois que c’est simple et clair.

Je vais donc bientôt proposer un nouveau site. Pour l’appellation de ce blog et de la page Facebook qui l’accompagne, je vais réfléchir encore un peu.

Le comble est que cette décision intervient à un moment où je pense avoir ouvert une nouvelle porte quant à la pratique du Tarot, porte très clairement adossée à certaines pratiques chamaniques. J’en profite pour redire que si j’en abandonne la dénomination, je conserve bien sûr le protocole de consultation du Tarot tel que je l’ai développé -et commencé à le transmettre- ces dernières années.

Les mots « chaman », « chamanisme » et « chamanique » sont depuis l’époque où l’on a commencé à les utiliser (début 19 ème je crois) des dénominations pas toujours appropriées, globalisant des pratiques et des contextes fort divers. Nous sommes nombreux à chercher depuis un moment d’autres dénominations, mais à ce jour, cette recherche reste vaine.

Parallèlement à cette reformulation, je pense probable que dans les mois à venir, je vais développer et proposer plus explicitement certaines pratiques chamaniques (ce que je fais déjà avec les « rencontres d’âmes »), parallèlement à mes consultations de Tarot.

Paradoxe des paradoxes, c’est donc peu ou prou au moment où je vais « officialiser » certaines de mes pratiques chamaniques, que je fais le choix de les distinguer -dans la présentation tout au moins- de ma pratique du Tarot Ce distinguo sera je pense, plus clair et plus efficace, même si dans les faits, une certaine porosité entre tous ces axes de travail sera présente…

La pluralité de mes pratiques ne m’est pas toujours facile à gérer : tarologue, conteur, masseur, écrivain, musicien, praticien chamanique… Si certaines s’accommodent fort bien ensemble, d’autres le font beaucoup moins (par exemple, va expliquer à un chef d’entreprise que tu démarches pour des massages que tu es aussi tarologue, je doute que ça le fasse…) C’est à la fois riche et compliqué. J’avais pensé comme dénomination générique à « Jardinier de l’Humain ». C’est joli, je trouve, mais fort peu marketing sans doute...

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